A l’invitation du Pape François et de l’aumônerie de la Maison de réclusion “Due Palazzi” de Padoue. quatorze personnes ont médité en 2020 sur le Chemin de Croix de Notre Seigneur Jésus Christ, sa Passion étant rendue actuelle dans leurs existences
Parmi elles figurent cinq personnes détenues, une famille victime d’un crime d’homicide, la fille d’un homme condamné à la réclusion à perpétuité, une éducatrice de la prison, un magistrat de surveillance, la mère d’une personne détenue, une catéchiste, un frère volontaire, un agent de Police pénitentiaire ainsi qu’un prêtre accusé et ensuite absous définitivement par la justice après huit années de procès ordinaire.
A noter que dans la prison de Padoue, un consortium regroupe deux coopératives employant 150 détenus dans la prison. Ces derniers travaillent au sein de différents ateliers, pâtisserie, réparation de vélos, confection de valises, de clés USB, numérisation de documents pour différentes sociétés…
un détenu, Dinja, ne fait pas que cantiner avec son salaire de 900 euros net, il parraine deux associations humanitaires en Ouganda afin de contribuer à l’éducation des enfants. Avant de travailler pour l’Officina Giotto, il était à l’isolement car considéré comme violent envers lui-même, envers le personnel de la prison et envers les autres détenus. « Personne ne pouvait m’approcher. Je restais dans ma cellule, les journées ne passaient pas, je voulais me suicider. Au début, ça a été très difficile. Je n’avais jamais travaillé et je voulais gagner de l’argent facilement, mais les formateurs et tout le personnel de Giotto m’entouraient pour me motiver et me calmer. Je ne comprenais pas pourquoi ces gens faisaient cela, moi qui avais été si violent et méchant. Aujourd’hui, j’aime ce travail et c’est comme une renaissance. »