Tu annonceras ma parole. Notre Fraternité dans les pas du Père Aubry
Week-end du Bon Larron – 16/17 octobre 2021
Intervention de MARIO
Mario a connu le Père Aubry et a travaillé avec lui.
« Notre Père… »
Notre dame de la sagesse… priez pour nous »
Mère de miséricorde … priez pour nous »
Marie, mère des pauvres et des tous petits … priez pour nous »
Saint Vincent de Paul … priez pour nous »
Saint Gabriel … priez pour nous »
Saint Gabriel … priez pour nous »
Saint Gabriel … priez pour nous »
Saint Joseph … priez pour nous »
Que fait Saint Gabriel ? Souvenez-vous du début de l’angélus. Saint Gabriel ANNONCE.
« Je te dis que si tu annonces, tu verras la Gloire de Dieu »
Tu verras la Gloire de Dieu,
Tu verras la Gloire de Dieu
Je demande la grâce d’annonceur, à cet instant, et pour tous. Comme une flamme inextinguible à la manière du Père Aubry, que rien ne peut arrêter ; que vous deveniez tous des évangélisateurs, des propagateurs de la miséricorde de Dieu. Amen
Que veut dire « Gabriel » ? On dit que « Michel » signifie « Qui est comme Dieu ». Alors pour Gabriel : cela veut dire « LA FORCE de DIEU » qui déclenche tout. Une métanoïa, ou profonde transformation de nous-mêmes, réalisée par l’Esprit Saint. Le Père Aubry en était profondément habité jusque dans le plus profond de son être. C’est l’Annonce qui déclenche la guérison. La voie vient de ce que l’homme entend. Or pour être entendu il faut que quelqu’un le dise. Les prisons sont le lieu privilégié pour le dire, c’est ceux là qui en ont le plus besoin. Mais tout le monde à besoin d’une éducation. J’ai été envoyé au collège, chez des enfants. J’étais gêné : comment parler de la prison aux enfants ? Alors Je demande à Dieu de m’aider dans la prière : et le Seigneur me donne un axe de conduite : « Celui qui boude met son cœur en prison ». Et mon témoignage est bien passé.
Oui j’ai bien connu le Père Aubry. Il est venu me visiter dans ma cellule. Je me souviens d’un entretien qui m’a marqué. Je venais de faire une demande de liberté provisoire, malheureusement elle m’était refusée. Un ange me dit « Tu as le droit de faire appel ». J’en parle au Père et lui demande la prière pour que je sorte. Il me dit alors : « Tu demandes à Dieu de sortir, mais comment le demandes-tu ? » J’étais un peu surpris. Je demande à Dieu, notre Père. Il me répond « Il faut que tu le demande par son fils Jésus, le Christ ». Cela change la donne. Dans la liturgie on ne cesse de le dire « Par Jésus, le Christ notre Seigneur ». Cela fait toute la différence. Il faut savoir qu’au nom de Jésus tout genou fléchit au ciel, sur terre et aux enfers. Au moment présent « le Kairos » en grec, tout genou fléchit.
Dieu nous parle de ce premier décret divin « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme » (Gn 3, 4). Savez-vous que cette hostilité est plus que jamais d’actualité. Il y a une grande distance entre notre loi, très humaine et terrestre, et Dieu. Dieu est au dessus de tout cela. « Il est Dieu ». Et il agit suivant sa propre puissance. Lors de la rencontre entre l’ange Gabriel et Marie : Marie reçoit toutes les grâces divines du ciel. Jésus est la vengeance amoureuse de Dieu pour son humanité toute entière. Marie n’a pas connu le péché, elle est la toute beauté du ciel. Les esprits du mal n’ont aucun pouvoir sur elle. Elle fait reculer tous les esprits du mal, y compris à Pellevoisin.
Lorsque l’Ange Gabriel vient voir Marie : ce n’était pas un « tête à tête » mais plutôt « un cœur à cœur ». Lorsqu’on dit le chapelet, on le dit pour soi, et pour toute l’humanité, pour tous ceux qui n’acceptent pas Marie, qui veulent mettre Marie à la place de Dieu ; alors qu’elle n’est que l’humble servante du Seigneur. Si humble servante qu’elle était la plus grande aux yeux de Dieu, comme le disait le Père Aubry.
Par la prière du Père Aubry ma demande de sortie a été acceptée. Je suis allé le remercier à Auffargis. Et je lui ai fait une déclaration : « Mon Père je ne veux plus jamais vous quitter, vous êtes celui qui avez les paroles que j’ai besoin d’entendre ». Très vite, il me dirige vers la péniche « Tibériade ».
A ce propos je vous souhaite le bonjour de Geneviève Pellier qui est toujours en vie, du côté d’Angers, Son mari, Jacques Pellier, est parti vers Jésus. Une autre personne Jacqueline Gilliot, dans le midi, est toujours en vie.
Nous avons beaucoup voyagé avec le Père Aubry. De Cotignac à Francfort, de Cologne à Londres, de Madrid à Lisbonne, entre les trains et les avions nous étions partout. En France, nous allions partout. Je me souviens de Tours, c’était la première fois que le célébrant me demandait de donner la communion « dans le sang du Christ ». Nous allions de surprises en surprises et tout cela « grâce à l’Esprit Saint ». Amen.
Le Père Aubry me dit un jour : « Nous préparons quelque chose d’important, nous sommes affiliés avec une fraternité américaine, certes ce sont des protestants mais ils réunissent tout le monde, catholiques et orthodoxes. Nous sommes 6 personnes et tu es dedans. » Je n’avais jamais traversé l’Atlantique, mais avec le Père j’étais prêt à tout, en toute confiance. Nous voilà partis pour Washington puis, quelques années plus tard, à Toronto parce que, vous savez que le Bon Larron est un « pistonné ». Un Père catholique vient vers moi et me nomme « Responsable de la présence Eucharistique » que j’installe dans ta chambre. C’était un moment extraordinaire pour moi. Il faut toujours se donner à fond.
« Que tout Esprit réducteur à cet instant, sorte de vous. Au nom de Jésus Christ et du Dieu de la surabondance au-delà de toute imagination, soyons tous dans la surabondance ».
Et, chose incroyable, j’ai demandé la permission de transporter en viatique le Saint Sacrement sur mon cœur. Le Père a dit « oui ». Permission accordée, l’audace c’est un don de l’Esprit Saint : osez annoncer la parole. La parole bouscule. N’attendez pas de démêler le pourquoi du comment, cela reste du domaine de Jésus. On peut demander, mais il donne quand il veut. Il nous faut seulement savoir que la croix triomphe de tout.
« Je te dis que si tu annonces, tu verras la Gloire de Dieu (bis) »
Tu verras la Gloire de Dieu,
Tu verras la Gloire de Dieu.
Ecoutons la parole de Dieu célébré le jour des martyrs : Saint Paul dit : (2 Co 6,12) « C’est ma puissance qui se déploie dans ta faiblesse, quand tu donnes à des êtres fragiles de témoigner de ton nom ». Suite à la demande de Saint Paul à Jésus : ôtes-moi cette écharde de mon pied.
Nous avons vu hier que l’eunuque était dans l’impuissance [lire l’intervention du Père Guillet], toutefois Dieu est venu rejoindre cette impuissance humaine de manière magistrale. Dieu ne nous demande pas d’enlever une écharde en nous, pour Saint Paul on n’a jamais su de quelle écharde il s’agissait. Dieu nous met à l’aise pour vivre avec : « Ma grâce te suffit ». Dieu n’a qu’une miséricorde et elle est infinie. La miséricorde se rit de la justice. C’est dans la lettre de Saint Jacques. Notre justice n’a aucune valeur. La miséricorde c’est le triomphe de la croix sur le monde, c’est le plan salvifique de Dieu dans tous les cœurs. Votre seule charge est de transmettre ce plan à l’extérieur, dans toutes les prisons du monde. « Je suis venu répandre un feu sur terre » : Soyez cette torche brûlante. Le monde est en désarroi sans ce feu.
« Un jour viendra ou toute l’humanité sera mise à l’épreuve ». J’en parle à de nombreuses personnes, ministres et autres ambassadeurs. Je fonde un groupe de prière pour contrer cette épreuve et en demande au Seigneur le nom. Il me le donne en ces termes « Pax tibi », « Paix à toi » en français. La définition de la paix c’est la tranquillité dans l’ordre. C’est de Saint Augustin. Sommes-nous prêts à accepter que Jésus fasse le ménage en nous ?
Patrick peux-tu répéter après moi : « Jésus te donne la permission d’agir en mon cœur, guérit ma mémoire, dès ma conception, viens Seigneur rétablir dans mes carences affectives toute la grâce de Dieu. Viens Seigneur me guérir, je te demande pour moi et pour tous mes frères, ceux qui sont là, ceux de mon quotidien. Dans ma liberté agit Seigneur, et chasse tout ce qui ne vient pas de toi. Eclaire-moi Seigneur, que ton Saint Esprit me guide, me guérisse et me rassure. Amen ».
Jésus me fait part d’une remarque à propos de vous tous : « Ton frère est une terre de mission ». Les prisons sont une terre de mission. Chacun de nous est une terre de mission. Et aujourd’hui c’est le dimanche des missions. Pardonnez-moi d’avoir peut-être heurté votre sensibilité, c’était involontaire de ma part. Je reste un misérable à convertir.