Témoignages de frères protestants, dans leurs cellules de prison aux quatre coins du monde, rassemblés par l’association protestante La Bonne Semence de Navacelles (30) relayés par l’association Hozana, réseau social de prière.
DE LA PRISON DU MAL À LA LIBERTÉ DE DIEU
Témoignage de Michaël W. H. – condamné à mort aux États-Unis – quelques minutes avant son exécution :
« D’abord, je voudrais présenter mes sincères regrets à la famille d’Amy (sa victime). J’ai causé beaucoup de peine, de douleur, de chagrin, de souffrance, et cela me remplit d’une très profonde tristesse. Je sais que cela ne la ramènera pas parmi nous… Sachez cependant que je ne suis plus aujourd’hui la personne que j’étais : cette personne est morte… J’aimerais aussi dire à ma famille : j’ai provoqué en vous beaucoup de souffrance, je vous demande de me pardonner. Je suis un grand gaillard qui pleure comme un bébé ; mais je ne pleure pas sur moi-même ; je pleure sur ceux qui ne sont plus, sur ceux qui meurent… et qui ne connaissent pas Dieu, qui n’ont pas été délivrés de leurs péchés.
Je suis resté en prison treize ans. Mais je n’étais pas enfermé en moi-même, pendant toutes ces années, j’étais libre, car le Christ m’a changé. Même si je dois mourir pour ma faute, il a payé pour la mienne, plus que tout ce que je pourrais lui rendre ! »
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Témoignage de David
« Atteint d’une forme de démence et responsable de plusieurs actes très violents, j’ai été envoyé en hôpital psychiatrique, puis en prison. Là, j’ai connu Randy, un détenu chrétien. Il priait souvent et lisait la Bible. Je me moquais toujours de sa foi, mais nous sommes cependant devenus amis. Jour après jour, ses questions et les réponses qu’il donnait aux miennes ont commencé à me déstabiliser. Auparavant, je considérais que la résurrection de Jésus, c’était une histoire inventée pour les gens naïfs… Mais petit à petit, je me suis dit que si des gens étaient prêts à mourir pour une cause, c’est que celle-ci devait être sérieuse ! Si les apôtres étaient prêts à mourir pour Jésus, c’est qu’ils l’avaient vraiment vu vivant, ressuscité.
Mes convictions se sont écroulées une à une. Alors que je pensais être un homme au-dessus des autres, j’en suis venu à penser que j’étais pire que tous. Qui pouvait m’aimer et me donner une vie nouvelle ? Pourquoi pas ce Jésus dont Randy me parlait si souvent ? Alors, je me suis mis à genoux et j’ai prié : “Dieu, je ne sais pas si je vais croire en toi demain, mais je crois en toi maintenant, si tu veux faire un travail en moi, fais-le s’il te plaît”. Quand je me suis relevé de ma prière, pour la première fois depuis des années, je ne voulais faire de mal à personne.
Moi qui étais un homme violent et blasphémateur, j’ai obtenu miséricorde, la grâce de notre Seigneur a surabondé afin que je serve d’exemple à ceux qui croiront en lui pour la vie éternelle (1 Timothée 1. 16). »
TÉMOIGNAGES DE CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS EMPRISONNÉS
Témoignage de Li An
« Li An, un chrétien chinois incarcéré pour sa foi en Jésus Christ, passa en jugement après un long séjour en prison. L’interrogatoire fut enregistré pendant le procès :
– Croyez-vous toujours au christianisme ? demanda le procureur d’un air méprisant.
– Je ne crois pas au christianisme.
Le procureur dit en riant :
– Finalement, nous vous avons corrigé. Li An répondit :
– Je n’ai jamais cru au christianisme, je crois en Jésus Christ.
Le procureur se mit à crier :
– Ne jouez pas sur les mots ! Le christianisme et Jésus Christ, c’est la même chose.
– Non, il y a une grande différence.
– Que voulez-vous dire ?
– La différence, c’est que le christianisme est une religion. Elle a des églises, un ensemble de règlements, des pasteurs et d’autres serviteurs dans l’église. Vous pouvez fermer les églises, interdire les règlements, arrêter les prédicateurs, mais Jésus Christ vit dans mon cœur. Il est ma vie. Vous ne pourrez jamais me prendre cela. Il est avec moi, toujours, même aujourd’hui devant ce tribunal. Comment pourrais-je rejeter Celui qui m’a sauvé ? Je ne peux pas ne pas croire en lui.
À cette époque, où j’étais persécuté à cause de l’évangile, je fus une fois condamné à mort. Mais le Seigneur me protégea. Au lieu d’être exécuté, je fus laissé en prison.
Quelque temps après, le juge qui avait prononcé ma condamnation eut lui-même des difficultés. À cause de ses activités politiques, il fut condamné à une longue peine. Il fut mis, non seulement dans la même prison que moi, mais dans la même cellule !
Après m’avoir reconnu, il commença à pleurer : “Ô Dieu, je me rends. Ô Jésus, je me rends vraiment”.
Il continua pendant quatre à cinq minutes, puis se tourna vers moi et me dit : “Ainsi, c’est vous. Vous souvenez-vous de moi ? Votre vie était entre mes mains. Je vous avais condamné à mort, et j’ai essayé de faire exécuter la sentence à plusieurs reprises, mais chaque fois que j’essayais de vous faire mourir, il se produisait quelque chose qui retardait l’exécution. Mais qui aurait pu penser que je serais ici, en prison, avec vous ? Je vois que votre Dieu a préservé votre vie. Vous êtes entre ses mains. Moi, je suis dans les mains des chefs du parti. Ils ne me laisseront pas vivre. Pardonnez-moi, s’il vous plaît. J’ai besoin de votre Jésus.” Je le regardai. Il avait été mon juge. Maintenant, je pouvais être le sien. Et le Seigneur me dit quelle sorte de jugement je devais lui donner : Dieu pardonne, et nous devons faire de même. Et quant à notre vie, elle est entre les mains de Dieu : pas un seul moineau “ne tombe à terre sans la permission de votre Père » (Matthieu 10. 29). »
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Témoignage de Nicolae Gheorgbita (Roumanie)
« Après divers procès, je fus un jour convoqué chez le secrétaire du Comté, un homme méchant. Ma femme me dit : “Ce sera un miracle de Dieu, si tu reviens sain et sauf”. Le secrétaire me fit attendre une heure dans le couloir, puis me fit dire qu’il voulait me voir. Je priai encore une fois : “Seigneur, entre le premier. J’ai peur d’y aller sans toi”. Le fonctionnaire me dit : “J’aurais déjà pu vous envoyer en prison pour ce que vous avez fait, mais j’ai voulu vous voir d’abord. Vous êtes allé à Cluj, et vous avez prêché sans autorisation”.
Je voyais à quoi il faisait allusion. J’avais effectivement prêché aux étudiants de l’Université de Cluj. Je les avais encouragés à rester fidèles. J’avais parlé de courage parce qu’ils avaient été menacés d’être renvoyés de l’Université s’ils continuaient à croire en Dieu.
Je dis à mon interlocuteur que c’était mon devoir de prêcher la Parole de Dieu. Il commença à me menacer. Bizarrement, plus il me menaçait, plus la paix de Dieu me remplissait. J’étais assis là, paisible, me réjouissant de l’occasion de recevoir des menaces à cause de ma foi en Jésus Christ. Brusquement, mon interlocuteur réalisa qu’il ne pouvait pas m’effrayer. “N’avez-vous pas peur ?” me demanda-t-il. Après avoir exhorté les étudiants au courage, que pouvais-je répondre ? Il ajouta : “Avez-vous autre chose à dire ?” Je lui dis que Dieu l’aimait aussi. Alors je le vis se faire tout petit derrière son bureau, et il me demanda de prier pour son âme. »
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Témoignage de Ferenc Visky (Roumanie)
« En prison, comme ailleurs, connaître le réconfort des chrétiens, puis être ensuite laissé seul, comme abandonné, est difficile à supporter.
Dans notre cellule, tous les matins, nous commencions par l’adoration. Un jour, je me suis souvenu de ce texte : L’heure est venue, où vous me laisserez seul. J’ai réfléchi au sens de ce texte… Vais-je rester seul avec toi, Seigneur ? Est-ce que mes frères vont m’être enlevés et je vais rester avec Jésus ? Non, cela ne peut être vrai, Seigneur. Après tout, ils m’ont sauvé une fois de la mort par la prière. Ils ont partagé leur dernier morceau de pain, et ils m’ont soutenu parce que j’étais le plus faible d’entre eux.
Dans mon combat, j’ai entendu la voix de Jésus : « Est-ce que je ne te suffis pas ? » Je ne pouvais pas donner une réponse négative, alors j’ai dit : « Seigneur, tu me suffis ! »
Après cela, je me sentis soulagé. Je partageai cette pensée avec mes frères prisonniers. Quelques minutes plus tard, la porte de la cellule s’ouvrit et des officiers de police entrèrent. Ils lurent dans une liste les noms de ceux qui devaient quitter la cellule. Je savais à l’avance que je n’en faisais pas partie. Je ne pourrais plus compter sur mes camarades, cependant je n’étais pas seul. La présence lumineuse de Jésus remplissait mon cœur de joie.
La présence de Jésus suffit à tout. Vous pouvez être sûr que s’il vous enlève quelque chose, il ne le fait que dans le but de se donner lui-même encore plus totalement. »
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Témoignage de S. Chen (Chine)
L’Église du Seigneur est invincible.
« Les grands de ce monde s’opposent à l’Église (c’est-à-dire à l’ensemble de tous les véritables chrétiens)… Mais celle-ci ne peut pas être détruite. Quand Jésus est né à Bethléem, le roi Hérode a voulu le tuer, en vain. Les prêtres aussi ont ensuite essayé de le supprimer. Ils semblaient avoir réussi lorsque Jésus a été crucifié. Mais le Christ est ressuscité.
À l’époque des apôtres, l’Église de Jérusalem a enduré une terrible persécution. Les croyants ont dû fuir où ils pouvaient. L’ennemi pensait avoir annihilé l’Église. Ce fut le contraire. Ceux qui avaient été dispersés parcouraient le pays en annonçant la Bonne Nouvelle (Actes 8. 4). C’est ainsi que l’évangile est parvenu aux nations de tout l’empire romain.
Les hommes, au fond, complotent toujours contre Dieu. Ils veulent se débarrasser de l’Église. Ils persécutent les croyants, brûlent leurs Bibles, arrêtent les prédicateurs, ferment les lieux de culte. Tout ceci en vain.
Le Seigneur bâtit (et garde) son Église, les puissances du mal ne pourront rien contre elle. Celui qui siège dans les cieux sait transformer l’opposition en opportunité pour l’Évangile. Gardons une pleine confiance dans le Seigneur, “étant persuadés que celui qui a commencé en nous une bonne œuvre l’amènera à son terme jusqu’au jour de Jésus Christ” (Philippiens 1. 6). Cela, malgré toutes les circonstances adverses. »
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