Sur le thème de l’ESPERANCE
Photos et enseignements sur le bulletin 60
A Pellevoisin, on fait mémoire du chemin de vie d’Estelle Faguette, tout particulièrement de la manière dont Marie a été une mère pour elle, la guidant et la fortifiant sur le chemin de la sainteté. Tout a commencé par une démarche d’Estelle. Atteinte d’une maladie mortelle, elle s’est tournée vers la Vierge; dans une lettre qu’elle fit déposer auprès d’une statue de Notre-Dame de Lourdes, elle lui demandait d’intercéder auprès de Jésus, afin qu’il la guérisse, pour le bien de ses parents. Tombés dans la misère, ses parents dépendaient en effet presque totalement d’Estelle pour leur subsistance. 7 mois plus tard, alors que les médecins pensaient qu’elle n’avait plus que quelques jours à vivre, Estelle a été visitée par Marie, qui apportait la réponse à la lettre. Au cours de 5 apparitions successives, Estelle a été préparée à sa « guérison entière », guérison du corps (un miracle officiellement reconnu) et guérison de l’âme. Avec bonté et exigence, Marie l’a conduite à s’unir mieux et plus au Christ dans son mystère pascal de mort et de résurrection. Et elle lui a demandé de « publier sa gloire », c’est-à-dire de devenir témoin de la puissance de son coeur maternel, tout d’abord en faisant poser une plaque de marbre qui permette à tous ceux qui viennent à Pellevoisin de savoir ce qui s’est passé. Quelques mois plus tard, Marie est apparue à 10 reprises, pour engager Estelle à devenir apôtre du Coeur du Christ, source de vie, afin de « toucher les coeurs les plus endurcis ». Elle lui a confié la mission de faire approuver un scapulaire du Sacré Coeur par les autorités de l’Eglise et de le diffuser dans le monde entier. Pour la préparer à cette mission, Marie l’a éduquée au calme, disposition intérieure du coeur, inséparable de la confiance et du courage. Ce calme, Marie l’a recommandé, non seulement à Estelle, mais aussi pour toute l’Eglise. Estelle a vécu 53 années après sa guérison, restant laïque, comme la Vierge le lui avait indiqué, s’acquittant avec fidélité de sa mission, malgré des oppositions parfois très violentes que Marie lui avaient annoncées en lui faisant aussi cette promesse : « je serai invisiblement près de toi ».
Elle s’est endormie dans le Seigneur le 23 août 1929, à 86 ans. L’Archevêque de Bourges, Mon seigneur Jérôme Beau, a fait savoir son intention d’ouvrir dès que possible son procès de béatification.
Frère François