Il y aura 33 ans, un crucifix a servi d’arme à Gaston Bourdages pour tuer sa conjointe. A 78 ans, il porte aujourd’hui au cou une croix de façon ostentatoire. «Comme je ne peux pas vivre avec la réalité de sa mort, si ça n’avait pas été de ma foi, je me serais suicidé», laisse-t-il tomber à la journaliste du périodique québécois Le Soleil pour expliquer l’importance pour lui de ce symbole religieux.

Gaston Bourdages déclare par ailleurs que la justice réparatrice lui a apporté la liberté.
S’il ne cherche pas à justifier l’irréparable, afin que le décès de la victime ne reste pas vain, il se donne aujourd’hui le droit de vivre pour prendre part à des actions collectives qui contribuent à des prises de conscience et à des décisions visant à changer des comportements.

Gaston Bourdages vient de coécrire un premier roman auto-fictif, dont le premier tome s’intitule «Dignité piétinée». Il est en vente sur www.dignitelivre.com 

Aussi improbable qu’il puisse être permis de l’imaginer, sa coautrice est Sylvie Croteau, une ex-victime de violence conjugale.

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