Ayant écrit ces quelques pages,
Je te dédicace ces lignes graves
Pour toi qui as l’âme d’un sage,
Et aussi pour toi mon ami le sauvage.
Bienheureux les cœurs purs
Car ils verront Dieu.
Bienheureux les fêlés
Car ils laissent passer la lumière.
Les mystiques, les voyants scrutent la parole de vie
Et rendent intelligible le mystère de la gloire de Dieu,
effleurant l’insondable.
Ces bienheureux ne différent de leurs semblables
que par leur quête permanente de l’union parfaite au divin créateur.
Les fêlés laissent apparaître la lumière des grands feux
qui brûlent leur âme torturée.
Parfois, les hurlements qui jaillissent sous leur plume,
presque étouffés par notre vacarme, parviennent
jusqu’aux bienveillants généreux qui, alors, crient au génie.
Sortir des musées le « Plancher de Jeannot » (rue Cabanis – 75014)
exhiber la folie, et dire « plus jamais ça » redonne foi à nos plumes,
… jusqu’à l’euthanasie?