Les visiteurs de prison recrutent des bénévoles dans le Loiret. Avec la pandémie de covid, les visites sont moins nombreuses dans les prisons. Pourtant les détenus ont toujours autant besoin d’être écoutés. C’est pourquoi les visiteurs de prison du Loiret recherchent des bénévoles. Pour devenir visiteuse ou visiteur, il faut être âgé de 21 ans minimum, ne pas avoir de casier judiciaire et avoir un peu de temps car les visites sont hebdomadaires.
Pour postuler, il faut contacter l’Association nationale des visiteurs de prison ou écrire aux correspondants loirétains à l’adresse suivante : visiteurs.accompagnants45@gmail.com
Les visiteurs de prison élargissent en France leur horizon. Certains accompagnent désormais des personnes non incarcérées, sous main de justice en milieu ouvert, dans le cadre d’un sursis probatoire, d’un aménagement de peine ou d’un suivi socio-judiciaire.
Des visiteurs de la maison d’arrêt de Saint Brieuc témoignent
Deux visiteurs à la prison de Tours témoignent de leur démarche et de leur expérience
L’antenne locale du Havre de l »Association des visiteurs de prison cherche des bénévoles
Il manque des visiteurs de prison dans les prisons de l’Oise
et à la prison de Charleville-Mézières dans les Ardennes
La Maison d’arrêt de Cherbourg cherche des visiteurs de prison bénévoles
Plusieurs communautés religieuses ont pour mission particulière de visiter les personnes détenues en prison. Ainsi en est-il des soeurs de la Congrégation Jeanne Delanoue. Cliquer sur « Lire des témoignages«
Comment concilier le statut laïque de visiteur de prison
et
celui de membre de la Fraternité des prisons « Le bon larron »
qui est d’apporter aux détenus un accompagnement fraternel et spirituel ?
Devenir Visiteur
Le candidat visiteur, âgé de plus de 21 ans, adresse une demande écrite au Directeur des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (DSPIP) du département où est situé l’établissement pénitentiaire choisi. Dans un délai de 15 jours, le candidat visiteur doit recevoir un accusé de réception de sa demande. Dans un délai maximum de deux mois après la demande, le Directeur Inter Régional des Services Pénitentiaires (DIRSP) doit permettre au candidat visiteur de commencer son activité (l’éventuel refus de la demande doit être motivé par écrit).
Pendant ce délai, le candidat visiteur est reçu par les services pénitentiaires d’insertion et probation (SPIP) ainsi que par le chef d’établissement. Une enquête de gendarmerie (dite « enquête préfectorale » ou « de moralité ») est également effectuée et le candidat peut être contacté pour un entretien.
Si les différents entretiens ont été concluants, une période probatoire de 6 mois va permettre au candidat visiteur de prendre connaissance des réalités de la prison et de vérifier son aptitude à remplir sa fonction. Pendant cette période, le SPIP l’informe, le guide et le conseille.
A l’issue de ce stage et après rapport du SPIP, le chef d’établissement propose au directeur interrégional des services pénitentiaires l’agrément du visiteur pour une période de deux ans renouvelable.
Le retrait de l’agrément est motivé par la limite d’âge (75 ans), la faute grave ou le manquement aux engagements (absence prolongée, non régularité des visites, etc.).
Etre visiteur, un statut spécifique
Les membres de la Fraternité qui sont visiteurs de prison le sont à titre personnel, sans référence au fait qu’ils soient membres de la Fraternité. Leur comportement n’engage qu’eux-mêmes, notamment vis-à-vis de l’administration pénitentiaire.
Le respect de la laïcité et le statut laïque du visiteur de prison impliquent pour celui-ci de s’abstenir de tout prosélytisme comme le stipule le Code de déontologie du visiteur de prison et la Charte de l’ANVP (Association Nationale des Visiteurs de Prison), celle-ci assurant le suivi du dossier de demande d’agrément. Cf.: http://www.anvp.org/
Il est naturel d’aborder les questions existentielles
Néanmoins, un dialogue entre deux personnes sur les questions spirituelles non seulement reste, mais doit être possible. Sinon ce serait considérer la laïcité comme une véritable censure sur tout ce qui touche à l’esprit. Or ce domaine constitue la spécificité de l’homme et le fondement de sa dignité inaliénable. D’ailleurs, le ministère de la justice a lui-même abordé cette question en organisant en octobre 2013 un colloque sur « le fait religieux en prison ».
Si donc le visiteur doit s’interdire tout prosélytisme, il ne peut être sourd aux questions éventuelles du/de la détenu(e) et se doit de lui répondre.
En fait, un dialogue sincère entre le visiteur et le/la visité(e) amène ces deux personnes à approfondir leurs convictions respectives. La position de visiteur l’amène à une grande et belle proximité avec le visité. Les deux personnes deviennent naturellement très proches, et il est complètement naturel de parvenir aux questions existentielles les plus profondes, c’est à dire celle de Dieu, du sens profond de ce que nous vivons, et de la recherche de la meilleure façon de la vivre…
L’aspect fraternel de la rencontre avec le/la détenu(e) est partagé par tous les visiteurs.
Les visiteurs catholiques membres de la Fraternité sont invités à suivre le conseil donné le 8 avril 2014 à de jeunes flamands par le pape François : « La meilleure voie, c’est le témoignage, mais humble : « Je suis comme cela », avec humilité… Je te le donne avec humilité, sans faire de prosélytisme. Je te l’offre… Ne pars pas en croisade ! »
Le terme « accompagnement » est ainsi compris par la Fraternité comme une proposition de cheminer à deux, dans le respect mutuel, pour se forger des convictions personnelles. Cet accompagnement favorise une libération réussie des deux personnes (ne sommes nous pas tous quelque part des prisonniers, ne serait-ce que de nos préjugés…) et réduit les risques de récidive.
La Fraternité, un lieu de ressourcement
Les visiteurs de prison ne sont que quelques dizaines parmi les membres de la Fraternité. Cependant, celle-ci, en particulier avec ses carrefours lors des rencontres nationales annuelles, est un lieu privilégié de ressourcement du visiteur pour mieux exercer son service.
Un service exemplaire : l’équipe des petits frères des Pauvres qui visitent chaque semaine les malades de l’hôpital pénitentiaire de Fresnes.
Cliquer ici pour lire quelques témoignages illustrés
Lire le témoignage de visiteurs de la prison de Schrassig au Luxembourg en cliquant ici
Pour 80% des prisons françaises, des équipes de bénévoles accueillent les visiteurs des personnes en détention avant d’être admises au parloir. Ainsi en est-il de l’équipe du Bateau bleu à Ploermel. Dans les autres prisons, en de plus en plus, ce sont des professionnels.