Par la confiance et par l’amour
Pensées, prières, poésies de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Je m’appliquais surtout à aimer Dieu et c’est en l’aimant que j’ai compris qu’il ne fallait pas que mon amour se traduise seulement par des paroles, car : « ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la volonté de Dieu. »
Manuscrit C folio 11 verso
Mais à la dernière cène, lorsqu’Il sait que le cœur de ses disciples brûle d’un plus ardent amour pour Lui qui vient de se donner à eux, dans ineffable mystère de son Eucharistie, ce doux sauveur veut leur donner un commandement nouveau. Manuscrit C folio 11 verso
C’est dans ta beauté toujours infinie,
Que je veux me perdre, seigneur Jésus ! Poésies,23.
L‘oubli, il lui semble que c’est ce qui lui fait le plus de peine ! Lettres 108.
Oh ! quelle mélodie pour mon cœur que ce silence de Jésus…Il se fait pauvre afin que nous puissions lui faire la charité. Il nous tend la main comme un mendiant afin qu’au jour radieux du jugement, alors qu’il paraîtra dans sa gloire, il puisse nous faire entendre ces douces paroles : « Venez, les bénis de mon Père. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. Je ne savais où loger et vous m’avez donné un asile. J’étais malade, en prison et vous m’avez secouru. » C’est Jésus lui-même qui a prononcé ces mots, c’est lui qui veut notre amour, qui le mendie…Il se met pour ainsi dire à notre merci. Il ne veut rien prendre sans que nous le lui donnions et la plus petite chose est précieuse à ses yeux divins.
Lettres 145.
Mon seul Amour, exauce ma prière :
Ah, pour t’aimer, donne-moi mille cœurs !
Mais c’est encor trop peu, Jésus, beauté suprême !
Donne-moi pour t’aimer ton divin Cœur lui-même.
Poésies, 24.
Sans se montrer, sans faire entendre sa voix, Jésus m’instruit dans le secret.
Manuscrit B,1recto.
Pain vivant, Pain du ciel, divine Eucharistie,
O mystère sacré que l’amour a produit !
Poésies 5.
Oh, mon Jésus, je t’aime, j’aime l’Eglise
Manuscrit B ,4 verso.
L’Eglise qui est remplie de pécheurs
Derniers entretiens « J’entre dans la Vie »,121.
Moi, son enfant, je m’immole pour elle
Poésies, 17.
Plus je me sens brûler de tes divines flammes,
Plus je suis altérée de te donner des âmes.
Poésies, 24.
Qu’elle est donc grande, la puissance de la prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu’elle demande
Manuscrit C 24, verso.
Mon Ciel est de rester toujours en sa présence,
De l’appeler mon Père et d’être son enfant.
Poésies 32.
Ce n’est pas pour rester dans le ciboire d’or que Jésus descend chaque jour du Ciel. C’est afin de trouver un autre Ciel qui lui est infiniment plus cher que le premier: le Ciel de notre âme, faite à son image, le temple vivant de l’adorable Trinité !
Manuscrit A, 48 verso.
Mon Dieu, mon divin Maître,
Jésus, mon seul amour,
A vos pieds je veux être,
J’y fixe mon séjour.
Récréations pieuses,
Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu ! pour T’aimer sur la terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui ! …
Oh ! je T’aime, Jésus ! vers toi mon âme aspire
Pour un jour seulement reste mon doux appui.
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd’hui ! …
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis! …
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de Ton ombre
Rien que pour aujourd’hui…
Si je songe à demain, je crains mon inconstance
Je sens naître en mon cœur la tristesse et l’ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd’hui…
Je dois Te voir bientôt sur la rive éternelle
O Pilote Divin ! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd’hui…
Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en Ta Face.
Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit
Donne-moi Ton amour, conserve-moi Ta grâce
Rien que pour aujourd’hui…
Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit
Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place
Rien que pour aujourd’hui…
Pain vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie
O Mystère sacré ! que l’Amour a produit…
Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie
Rien que pour aujourd’hui…
Daigne m’unir à Toi, Vigne Sainte et sacrée
Et mon faible rameau Te donnera son fruit
Et je pourrai T’offrir une grappe dorée
Seigneur, dès aujourd’hui…
Cette grappe d’amour, dont les grains sont des âmes
Je n’ai pour la former que ce jour qui s’enfuit
Ah ! donne-moi, Jésus, d’un Apôtre les flammes
Rien que pour aujourd’hui…
O Vierge Immaculée ! C’est Toi ma Douce Etoile
Qui me donnes Jésus et qui m’unis à Lui.
O Mère ! laisse-moi reposer sous Ton voile
Rien que pour aujourd’hui…
Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de Ton aile
Eclaire de Tes feux la route que je suis
Viens diriger mes pas… aide-moi, je T’appelle
Rien que pour aujourd’hui…
Seigneur, je veux Te voir, sans voile, sans nuage,
Mais encore exilée, loin de Toi, je languis
Qu’il ne me soit caché, ton aimable visage
Rien que pour aujourd’hui…
Je volerai bientôt, pour dire Tes louanges
Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui
Alors je chanterai sur la lyre des Anges
L’Eternel Aujourd’hui !
Le Bon Dieu ne se fatigue pas de m’entendre, je Lui dis tout simplement mes peines et mes joies comme s’Il ne les connaissait pas.
Une pensée par jour (Médiaspaul, 2008)
Si j’avais commis tous les crimes possibles, j’aurais toujours la même confiance. Je sens que toute cette multitude d’offenses serait comme une goutte d’eau jetée dans un brasier ardent.
Derniers entretiens « J’entre dans la Vie »,70.
Ce qui offense Jésus, ce qui le blesse au cœur, c’est le manque de confiance !
Lettres 92.
« Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! » Ah ! Jamais parles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, O Jésus ! Pour cela, je n’ai pas besoin de grandir, au contraire, il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus, ô mon Dieu, vous avez dépassé mon attente, et moi je veux chanter vos miséricordes. Manuscrit C 2 verso et 3 recto.
Ah ! si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l’âme de votre petite Thérèse ? pas une seule ne désespèrerait d’arriver au sommet e la montagne d’amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance (…) Il trouve, hélas ! peu de cœurs qui se livrent à lui sans réserve, qui comprennent toute la tendresse de son Amour infini. Lettres 196.
Comment pouvez-vous dire après cela que mes désirs sont la marque de mon amour ? Ah ! je sens bien que ce n’est pas cela du tout qui plaît au bon Dieu dans ma petite âme. Ce qui lui plaît, c’est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde…Voilà mon seul trésor. Lettres 197.
Ah ! restons bien loin de tout ce qui brille, aimons notre petitesse, aimons à ne rien sentir, alors nous serons pauvres d’esprit et Jésus viendra nous chercher, si loin que nous soyons, il nous transformera en flammes d’amour. Lettres 197.
La jeune novice Marie de la Trinité se décourageait à la vue de sa pauvreté, Thérèse lui dit :
Vous me faites penser au tout petit enfant qui commence à se tenir debout, mais ne sait pas encore marcher. Voulant rejoindre sa mère au haut d’un escalier, il lève son petit pied pour monter la première marche. Peine inutile ! Il retombe toujours sans pouvoir avancer. Eh bien, consentez à être ce petit enfant. Par la pratique de toutes les vertus, levez toujours votre petit pied pour gravir l’escalier de la sainteté. Vous n’arriverez même pas à gravir la première marche, mais le bon Dieu ne demande de vous que la bonne volonté. Bientôt, vaincu par vos efforts inutiles, il descendra lui-même, et, vous prenant dans ses bras, vous emportera pour toujours dans son royaume. Histoire d’une âme éd. 1953, 205.
Pour être à lui, il faut être petit, petit comme une goutte de rosée ! Oh ! Qu’il y a peu d’âmes qui aspirent à rester ainsi petites. Lettres141.
Gardez bien votre confiance. Il est impossible que le bon Dieu n’y réponde pas, car il mesure toujours ses dons à notre confiance. Histoire d’une âme éd. 1953, 225.
Ne nous lassons pas de prier. La confiance fait des miracles… Lettres 120.
Le total abandon, voilà ma seule loi. Poésies, 32.
Que me fait la mort ou la vie !
Jésus, ma joie c’est de t’aimer ! Poésies, 45.
Reste auprès de moi jusqu’au dernier soir. Poésies, 23.
L’heure est encore incertaine, vous êtes invités à vous tenir prêts et à veiller.
Manuscrit A, 77 verso.
Je ne me repends pas de m’être livrée à l’Amour.
Oh ! non, je ne m’en repends pas, au contraire !
Derniers entretiens « J’entre dans la Vie »,185.
Mon Dieu…je vous aime ! Derniers entretiens « J’entre dans la Vie »,186.
Je ne vais faire qu’une seule chose : commencer à chanter ce que je dois redire éternellement : « les miséricordes du Seigneur ! » Manuscrit A,2 recto.