Qu’est-ce que la justice restaurative ? Cette idée, en vogue depuis dix ans dans le monde judiciaire passe pour un idéal inatteignable. Il s’agit de favoriser la rencontre entre auteurs et victimes d’infraction (parfois la victime et l’auteur de la même infraction, ou parfois des victimes qui rencontrent des auteurs, mais pas leur auteur). L’objectif consiste à comprendre les ressorts qui ont conduit aux agissements préjudiciables et in fine à réhumaniser l’autre qui avait été réduit à, pour les auteurs, l’infraction qu’ils avaient commise, et pour les victimes, à ce statut même de victime. La justice restaurative telle qu’envisagée par les différents courants actuels ne recherche pas le pardon ni la réconciliation. L’objectif est de comprendre. En revanche, si pardon il y a, cela est vécu comme un plus.

Nous allons donc nous retrouver les 29 et 30 mars prochain pour notre rassemblement annuel autour du thème de la justice restaurative. Notre week-end aura lieu à Chevilly-Larue en région parisienne dans le Centre Spiritain, une première pour nous. Nous espérons y être bien lotis !

Différents intervenants agissant dans la justice restaurative nous partagerons leur expérience. Et nous tenterons d’explorer comment la justice restaurative permet d’enrichir notre foi, et comment la justice restaurative pourrait être approfondie, enrichie par la foi.

Par ailleurs nous évoquerons bien évidemment nos activités habituelles du Bon Larron, notamment le courrier, l’accompagnement de sortants de prison, la prière pour les détenus. Il y aura des ateliers pour ceux qui voudront s’investir dans ces différents domaines.

Tout cela sera agrémenté de moments ludiques et de détente, et surtout de deux pièces de théâtre. La première, samedi soir, par un comédien professionnel sur la vie de Jacques Fesch – un détenu condamné à mort – qui retrace son cheminement jusqu’à l’échafaud : « Dans 5 heures je verrai Jésus ». Nous sommes heureux de pouvoir vous offrir ce spectacle de grande qualité qui a été joué de nombreuses fois dans les théâtres parisiens et devant beaucoup de détenus en prison.

La seconde pièce, dimanche en fin d’après-midi, sera jouée par des membres du Bon Larron, qui l’ont déjà jouée à Lourdes lors de notre pèlerinage d’octobre. Elle raconte l’histoire de deux anges en charge du salut de plusieurs hommes peu recommandables, dont un que vous connaissez bien (vous devinerez qui) : « Coups de théâtre au Paradis ».
Balthasar Van Roosendaal