Après avoir été aumônier de prison, plus exactement du Centre pénitentiaire de Toulon-la-Farlède, pendant 8 ans, Didier Hascoët publie aux Editions Résiac « Aimable comme une porte de prison – Confession d’un aumônier de prison« .

Ordonné prêtre en 1985 par l’évêque de Versailles dans le diocèse duquel il a exercé son ministère durant 10 ans, Didier Hascoët est au service du diocèse de Fréjus-Toulon. Il avait publié une « Lettre à un jeune sur la Miséricorde » chez le Sarment Fayard.

Dans ce nouveau livre, humblement et avec de discrètes pointes d’humour, il témoigne de son expérience d’aumônier de prison.

On y découvre le processus de la nomination d’un aumônier dans une République laïque où la proposition de l’évêque implique les accords de l’intéressé et de  l’administration pénitentiaire.

Dans le bref chapitre sur l’Islam, Didier Hascoët fait quelques réflexions adressées aux détenus et aux lecteurs : « Les chrétiens et les musulman arriveront à s’estimer et à se comprendre si les chrétiens n’ont pas honte de leur foi! Un musulman a besoin d’un interlocuteur religieux, fier de ses convictions même si des divergences subsistent… Le chrétien ne fait pas de prosélytisme, il agit par attraction sous la motion de l’Esprit Saint. Le prosélytisme signifierait que l’on apporte à quelqu’un une chose qui lui est extérieure… Il s’agit d’une révélation de ce que nous portons au plus intime de nous-mêmes et qui n’émerge que dans l’amour inconditionnel de nos frères, sans exclusion. »

Didier Harcoët termine en évoquant sa visite en Martinique, plus particulièrement des conséquences de l’éruption du volcan de la Montagne Pelée en 1902. La ville de Saint-Pierre a alors été totalement détruite et il n’y eut qu’un seul survivant : Cyparis, un détenu qui fut protégé par les murs de cachot. Et de conclure par la constatation : « La prison lui a sauvé la vie... »