IL EST, IL ETAIT, IL VIENT

Tu as choisi de descendre aux enfers,
Non pas pour t‘y complaire,
Mais pour en extraire ceux de nos frères
Qui ont trop aimé la terre.
Le fouet de ma langue crie
Sur ta chair que tu es incompris,
Toi le Dieu qui t’es fait l’ami
Des pauvres et des tout petits.
Tu les conduis par un sceptre de fer
Au delà des océans et des mers,
Dans la maison de Dieu le Père
Où la louange ne peut plus se taire.
Amour divin qui me prie
De laisser là toutes mes envies,
D’abandonner la façon dont je vis
Et de te suivre à Gethsémani.
Accueillis par Marie notre mère
Qui pour nous est toujours en prière,
Nous pleurons quelques larmes amères
Sur les plaies dont ton corps est couvert.
Mes refus sont ce qui te terrifie,
Mes lâchetés ce qui te punit,
Ma faiblesse ce qui te mortifie,
Mon incrédulité ce qui te crucifie.
Jésus, toi qui as tant souffert,
Fais qu’aujourd’hui de ton coté ouvert,
Coulent en abondance les Saints Mystères
Qui nous réconcilient avec l’univers.

Michel Charon

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